17 février 1977 : naissance de la ville des Ulis par arrêté préfectoral

Retour en arrière. Nous sommes dans les années 60, la banlieue parisienne grandit à vue d’oeil et il va falloir loger les enseignants et étudiants qui affluent à la nouvelle faculté des sciences d’Orsay et aux établissements scientifiques de la vallée et du plateau tout proches. Et le 30 novembre 1960, cette Ville imaginée devient d’abord une ZUP, une Zone à Urbaniser en Priorité. Un district urbain qui naîtrait de la fusion agrandie de deux communes existantes : Bures-sur-Yvette et Orsay.
C’est ici que l’histoire commence…
Le 29 septembre 1967, sans grand enthousiasme, les maires de Bures et d’Orsay donnent officiellement les premiers coups de pioche du grand chantier des Ulis, auprès de M. Courtillot, maire de Marcoussis mais surtout président de la Samboe, la société d’économie mixte chargée de l’opération. La Ville commence ainsi à prendre chair, à susciter l’intérêt. Elle fait rêver. Et en parallèle de la douloureuse transformation territoriale, les architectes imaginent une cité issue de leur imagination, où le piéton sera roi, où la nature sera reine. Deux architectes marqueront la naissance des Ulis : Robert Camelot, qui avait déjà oeuvré dans l’aménagement du quartier de la Défense et François Prieur en charge de l’étude du plan d’urbanisme de la vallée de Chevreuse. Inspirés de Le Corbusier (architecte, urbaniste…), ils sont les premiers à rêver la ville. Avant que des milliers d’âmes, de familles, d’acteurs locaux, ne viennent bientôt la rêver aussi.


De ZUP à Les Ulis
Pas d’histoire sans titre. Pas d’attache sans personnalité. Pas de ville sans nom. Le 29 mars 1968, la ZUP administrative devient Les Ulis. Et de ce jour, c’est Georges Thévenon, maire d’Orsay de l’époque, qui en parle le mieux, « Ma hantise était de chasser l’affreux mot de ZUP. Le choix devait répondre à certains principes : nommer la ville, mais également promouvoir la zone d’activités, donc il fallait un nom pluriel, plutôt court, car il devait être ajouté à « opération de Bures-Orsay », de prononciation facile pour les personnes étrangères, car s’étaient déjà installées des entreprises anglophones. Si possible, cette dénomination devait être en relation avec la toponymie existante (on y faisait des « brûlis »). Pour toutes ces raisons, la dénomination « Les Ulis » a été adoptée. Il n’était pas indifférent qu’elle évoque le héros grec, permettant ainsi de mieux s’en souvenir. »
Pendant ce temps-là… L’urbanisation se poursuit. Les bâtiments sortent de terre, à Courdimanche la première école accueille le flux grandissant d’enfants dont les familles s’installent.
Les écoles d’Orsay prêtent cahiers et fournitures.
Crèches, associations… peu de commerces encore. La Parisienne est une baraque en planches. Les habitants se ravitaillent via les camions ambulants des fermes du coin. Et puis la boue. Tous les témoins de ces années-là vous en parleront : de la boue partout ! La fin des années 70 arrive. Tout cela ressemble de plus en plus à une ville quand même… Un espace particulier, jeune, balbutiant mais plein de rêves, au sein d’un district désormais polymorphe : villages en vallée et quartiers nouveaux sortis de terre.
![]() Parc Nord | ![]() la Poste en chantier | ![]() Boris Vian terrain | ![]() Les Ulis à Saint Jean de Beauregard | ![]() Ecole du Parc - Parc Nord | ![]() Place du marché | ![]() Le Bosquet |
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![]() Bâtiment en construction | ![]() Les quartiers prennent forme | ![]() Construction de Boris Vian | ![]() Quartier en construction | ![]() Boris Vian en construction | ![]() Les Hautes plaines | ![]() Chantier Esplanade de la République |
![]() Le stade Jean-Marc Salinier | ![]() Passerelle de la Cité | ![]() Accès Boris Vian | ![]() Dalle coté Jacques Prévert | ![]() Quartier des Bergères | ![]() Quartier des Bergères | ![]() Vue des Ulis de la chaufferie |
![]() Tours des Bergères | ![]() Tours des Bergères-Réserve foncière |
Aujourd'hui, Les Ulis
25 037
Habitants
Population
46%
de - 30 ans
100Ha
D'espaces
verts
10371
Logements
Référendum : maintien, fusion ou création ?
Rebondissement de l’histoire le 14 mars 1976 : les électeurs de Bures et d’Orsay sont invités à se prononcer. Aux urnes citoyens, donnez votre avis sur l’avenir administratif de vos communes ! 52 % de participation pour un résultat partagé : fusion pour les habitants de la ZUP et scission pour ceux de la vallée. Le Préfet tranchera, ce sera la 3e option : « Je suis fier de voir qu’aujourd’hui il existe une communauté authentique de près de 30 000 habitants pourvue de tous les atouts financiers, humains et culturels ».
Ainsi fût créée une nouvelle commune. Ainsi naquit Les Ulis. Le 17 février 1977. Elle prendra corps, libre, portée par une population arrivée avec elle.